Gérer les émotions

Publié le 24 mars 2024 à 12:09

Gérer les émotions

Savoir gérer ses émotions nous conduit tout
naturellement à la spiritualité. Comme l’a dit le
sage indien Swami Prajnanpad : « La spiritualité ?
C’est seulement un autre nom pour désigner l’indépendance et la liberté sous tous leurs aspects.
Ce n’est rien d’autre qu’une attitude mentale.
Quand le mental est dépendant, il est dans le domaine matériel, quand il est indépendant, il relève
du domaine spirituel. Ne dépendre que de soi est
une autre définition de la spiritualité ». La dépendance vient de la croyance que nous avons besoin
de l’autre pour que nos besoins soient satisfaits.
Ainsi par exemple, si un proche m’énerve et me
met en colère par son comportement, la dépendance consiste à croire que tant qu’il ne changera
pas, je souffrirai.
Découvrir que je peux, lorsque je sens la colère en moi,
plutôt que d’agresser l’autre, m’isoler et extérioriser ma
colère me permet d’être indépendant.
L’autre n’est plus la cause de mes problèmes, il
est au contraire le miroir dans lequel je peux voir
ce que j’ai à travailler en moi. Quelle différence
entre dire : « Tu m’énerves ! Cesse donc ! » et
« Merci ! Grâce à toi je vois qu’il y a en moi de
la colère. Je vais aller la faire sortir au plus vite ! »
Ne plus essayer de changer les autres mais se
transformer sans cesse soi-même, voilà une extraordinaire formule magique pour atteindre le bonheur.
La plupart de nos malheurs ne viennent-ils pas
de nos dépendances envers autrui ? Sentir la puissance d’une idée si simple donne une extraordinaire sensation de légèreté. Des ailes d’ange poussent soudain dans notre dos. Désormais, je peux
choisir à chaque instant de ne plus souffrir ! Le
bonheur m’appartient !
Chaque fois que nous nous sommes rendus
chez les peuples des anciennes cultures, les peuples
naturels, nous avons été frappés par l’extraordinaire capacité de rire et de s’amuser des adultes.
Dans les sociétés occidentales, on voit des enfants
rire et s’amuser, mais rarement des adultes. Ceux-ci parlent et conversent, discutent et palabrent,
échangent et communiquent, mais d’une manière
si sérieuse que l’on risque de mourir d’ennui. Alors
que les peuples non touchés par cette étrange maladie nommée civilisation ont à tout âge la spontanéité, la vivacité, l’humour et le sens du jeu des enfants. Ils ne sont jamais devenus des « adultes à
plein temps ». Ils n’ont pas mordu dans la pomme
empoisonnée des éducations judéo-chrétiennes.
N’oublions pas nos amis les animaux. Ils n’ont
pas appris à mentir, à dissimuler leurs émotions
sous le masque du contrôle intellectuel, à sortir
du flot constant de l’amour universel pour se
perdre dans les labyrinthes de concepts dénués de
sagesse, ces concepts qui donnent naissance aux
religions, aux partis politiques, aux lois et à toutes
les idéologies au nom desquelles les êtres humains
s’entretuent depuis des siècles. Les animaux sont
nos frères. Ils n’ont pas développé, comme nous,
une certaine forme de conscience mentale qui raisonne, analyse, compare et étudie. Grâce à cela,
ils ont gardé la capacité d’être constamment reliés à la voix intérieure, celle qui permet de recevoir
la guidance spirituelle. Si nous ouvrons notre
cœur à leur sagesse, ils peuvent nous aider à
retrouver l’harmonie avec la vie universelle que
nous avons perdue en nous égarant dans les prisons de croyances intellectuelles fondées sur la
peur et la lutte pour la survie.

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.